L’inculte perdu dans les mondanités
nina pellegrino
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Le mot de la fin
C’est fatal. Sitôt que je me retrouve une coupe à la main face à des gens un brin raffinés, je patauge. Devant un costard-cravate, je me sens comme une péquenaude descendue de son alpage pour trouver un peu d’iode en plaine. L’iode pour traiter son goitre et son crétinisme avancé, s’entend.
J’ai beau lire des classiques, regarder de grands films et écumer les salles de concert, peine perdue. Dès qu’il s’agit d’en parler avec l’air de m’y connaître, c’est râpé, les deux pieds dans le plat et de la semoule par-dessus. A force de se sentir inculte, c’est ainsi, on finit par en avoir l’air. Et je sais de quoi je parle.
Déjà, il faut maîtriser tous les paramètres de la mondanité en parlant culture. Etre cultivé, dans certaines circonstances, cela va de soi. Vas-y que je pioche un blini au saumon sur le plateau en citant Marguerite Duras. Et que je vérifie élégamment qu’il ne s’agit pas d’un de ceux au thon, immondes, tout en restant concentrée sur mon sujet l