Le sexisme ordinaire et bien partagé
Angélique Eggenschwiler
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Le mot de la fin
L’autre jour, la très distinguée Nicki Minaj évoquait sa vie sexuelle sur le plateau télé d’Ellen DeGeneres. Elle expliquait pratiquer «l’exercice» trois fois par jour minimum. Avec la subtilité d’une pintade en rut, elle disait son mépris des câlins et autres préliminaires en clamant son besoin qu’on lui foute la paix une fois les chairs apaisées: «J’ai envie de lui dire: va me faire un sandwich ou autre chose, mais laisse-moi tranquille.» Et si d’aventure le traiteur en herbe et en caleçon ne parvenait pas à soutenir la cadence imposée par la rappeuse, la réponse ne se ferait pas attendre: «Si tu ne peux pas, goodbye, ne me fais pas perdre mon temps.»
Le public est hilare, la présentatrice acquiesce, les téléspectateurs en redemandent. Imaginons alors l&rsquo