Le mot de la fin

Dans une semaine, les Suisses, toujours sages, feront entrer le vélo dans la Constitution fédérale. Ils le feront d’autant plus volontiers qu’ils ne risquent rien: rien ne changera. Le cycliste continuera d’évoluer sur le fil qui sépare le camion du trottoir, il pédalera poursuivi par des trolleybus furibards, il glissera sur les rails du tram, il s’attirera les éternelles foudres jupitériennes de l’automobiliste caparaçonné qui ne conçoit pas qu’on puisse se déplacer en dessous d’un poids à vide de 1800 kg… Cet article constitutionnel ne changera tellement rien que les radicaux et le Touring Club Suisse le soutiennent. C’est dire si le lobby économico-routier juge cet article inoffensif.

Les cyclistes suisses seront entrés dans la Constitution tout en rêvant des paradis danois ou hollandai