Anatomie d’une file d’attente
Michaël Perruchoud
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Le mot de la fin
C’était à Rabat. J’attendais mon visa pour la Mauritanie depuis une bonne heure, en plein soleil. Un souriant vieillard m’avait fait l’éloge des queues. «C’est le meilleur lieu pour penser à soi.»
Pourtant ces défilés presque immobiles n’incitent pas tous à la rêverie. Leur fonctionnement dépend d’ailleurs de l’endroit où vous vous trouvez sur le globe.
Dans les gares russes, la longueur des files est assez disparate. Et l’erreur consiste à choisir l’une des plus courtes. Car là, à côté de la petite fenêtre à travers laquelle on peut faire sa demande, sont inscrits des horaires dont l’utilité n’est pas claire au non-initié. Il s’agit des périodes d’ouverture dudit guichet et les pauses du fonctionnaire qui y &oelig