Berne outragée, mais Berne libérée!
jean ammann
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Le mot de la fin
Une semaine qui faillit renverser la Suisse. Dieu merci, et saint Nicolas de Flue avec Lui, la Suisse est toujours debout au terme de ces quatre jours de subversion: l’ordre règne à Berne, comme il règne à Pyongyang, comme il régnait hier à Varsovie.
Reprenons le fil de cette révolution avortée. D’abord, dimanche soir à Berne, les activistes du climat se retrouvent sur la place Fédérale, où ils dressent un campement aussi sauvage qu’interdit. La tension monte. Les bourgeois tremblent. Dans l’ombre capitonnée de leur canapé, les éditorialistes aiguisent leur plume: ils dénoncent cette action illicite, ils promettent le terrorisme pour demain, ils condamnent fermement ces jeunes qui préfèrent un idéal à la légalité. A quoi, nous rétorquons qu’il faut laisser aux vieux le deuil des idéaux. Quant à l’écoterrorisme, plus personne ne peut le nier depuis que des fedayin climatiques ont joué une partie de tennis dans les locaux de Credit Suisse (nous y reviendrons).