C’était la vie au temps de Lino
Michael Perruchoud
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Le mot de la fin
Il était Jean Valjean. Il en avait les rides profondes et le regard qui sait la vie et qui en a tiré mieux que des conclusions: des valeurs. Il ne jouait pas, il se contentait d’être ses rôles. Il refusait d’embrasser une autre femme que la sienne devant la caméra. Parce qu’il avait juré d’être fidèle pour la vie. Et que la vie, c’est plus important que le cinéma.
Ainsi, dans Ne nous fâchons pas, les scènes de séduction avec la trop belle Mireille Darc se résument à une tartine tendue avec tendresse au petit déjeuner. Ça faisait sourire les apôtres de l’impudeur, ceux qui pensent qu’on gagne un César quand on sait ôter son caleçon. Mais il suffisait que Lino les regarde en coin, la mâchoire carrée, la carrure de catcheur, pour qu’ils ravalent leur hilarité. Lino, fallait pas le chercher sur les principes. Jean Valjean on vous dit.
Il était un aventurier, un tonton flingueur, un barbouze, un flic fatigué, un chef de réseau de la Résistance, un général ant