Courage, les peureux, ça se soigne!
Marie Hayoz
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Le mot de la fin
Que ceux qui ne se sont jamais tournés et retournés dans leur lit à trois heures du matin, hantés par un mot maladroit, un regard de travers, un retard ou un revers, me jettent le premier somnifère.
Oh mais voyons, tu t’inquiètes pour rien! Rendors-toi ou va boire une verveine, diront les esprits pragmatiques. Intervention inutile, puisqu’on le sait très bien: on patauge dans le vide, il y a peu de chance que les deux filles au fond du bus rient de nous à cette heure, et les gens qui n’ont pas répondu aux messages ne sont pas forcément fâchés ou morts. Il n’empêche, on s’inquiète. Pour rien, on le sait, mais c’est le concept.
Cela a été démontré, seule une petite part de nos peurs (8%) repose sur une menace concrète et réelle, comme un camion qui grille un stop, un ours, u