Le mot de la fin

Rendez-vous compte, le rédacteur en chef a ri. Quand je lui annoncé que j’écrirai un «Mot de la fin» en lien avec notre édition spéciale sur le climat, il a éclaté d’un rire moqueur. Ah, ah, ah, c’est ça, prends le contre-pied des autres rubriques! Et puis remets-nous au pas tous ces jeunes qui manifestent, ah, ah, ah...

Le chef est comme certains d’entre vous. Il me soupçonne de jouer au fossile toujours à contre-courant, d’aimer dire noir quand tout le monde dit blanc. A ce titre, je serais donc censé ricaner des adolescents qui militent contre l’apocalypse...

Fossile, oui bien sûr, mais pardon de décevoir la galerie. Je n’ai rien contre ces jeunes gens.

Vieux con, figurez-vous, je ne l’ai pas toujours été. J’ai été un jeune con aussi. Si je m’en souviens! J’ai grandi dans les années 1960 et 1970. C’était le temps où une partie de la jeunesse rêvait au Grand Soir. Celui de la révolution, qui instaurerait un monde nouveau, l’égalité pour tous et