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Dans les villes de grande solitude

Du béton, dans les très grandes villes, il ne sort pas toujours du bon. © Timon Studer/Unsplash
Du béton, dans les très grandes villes, il ne sort pas toujours du bon. © Timon Studer/Unsplash

Pascal Bertschy

Publié le 28.01.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Le mot de la fin

Le photographe René Robert, né à Fribourg et installé depuis longtemps à Paris, avait 85 ans. Il se promenait près de chez lui, le soir du 19 janvier, quand il a perdu connaissance dans la rue.

Après sa chute, il a agonisé durant des heures sur le trottoir sans qu’un passant daigne s’arrêter. Sur cet océan d’indifférence, seul un sans-abri a fini par se préoccuper de cet homme allongé sur le sol au cœur du quartier de la République.

La République et sa capitale ont bonne mine: la fin de René Robert, rapportée cette semaine par un de ses amis, a bouleversé et glacé beaucoup de monde.

Mourir un soir d’hiver sur un trottoir de Paris, après une nuit d’agonie, comment est-ce possible? Je vous ferais bien une chronique sur ce que ce drame dit de «la société», son délitement, son individualisme fou, sa course effrénée vers l’abîme. Sans oublier de déplorer la ville atroce que devient Paris.

Cette chronique est tentante. En l’écrivant, je me ferais p

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