Et si le printemps ne revenait pas?
Angélique Eggenschwiler
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Le mot de la fin
Il y a, sur notre petit balcon, deux plants de vigne vierge qui doucement se réveillent au printemps. D’abord petites pousses, les feuilles prennent de l’assurance au cœur de l’été et colonisent jusqu’aux joints de la porte-fenêtre. Elles s’empourprent aux premiers frissons de septembre, un flamboyant coucher de soleil végétal qui tapisse bientôt le sol comme autant de larmes d’été sanglantes. Et ce matin, la dernière feuille est tombée sur le plancher en Tech, à présent couvert de pleurs secs. C’est la belle saison qui se meurt dans un sanglot en agitant ses doigts frêles en signe d’au revoir. A dans six mois…
Enfin, moi j’y ai plutôt vu un doigt d’honneur. Non mais pour qui elle se prend celle-là? Six mois, vous vous rendez compte? C’est l’équivalent de q