J’ai appris le patin à Château-d’Œx
michel simonet
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Le mot de la fin
Vu mon naturel timide et calme, je n’ai pas attendu d’être balayeur pour modérément apprécier les débordements du carnaval. Ils me deviennent chaque année une invariable madeleine de Proust et me ramènent à l’âge de neuf ans, lorsque je quittais le Fasnacht réglé et bon enfant de la ville de Morat pour rejoindre Fribourg et son Carnaval des Bolzes, débridé, truculent, médiéval.
Le carnaval de la Basse-Ville était autrefois violent, avec ses poussettes habitées d’adultes non déguisés autant que non consentants, lancées sur les rives de la Sarine ou du haut du raidillon du Stalden. Ses schlaguées assénées par des bas en laine ou en nylon, remplis au mieux de chiffons ou d’une patate, au pire d’un pelleux. Ses pistolets à bouchons de liège munis d&rsq