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J’ai pris Nicolas Bouvier comme guide

nina pellegrino

Publié le 20.01.2020

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Le mot de la fin

Dans une librairie, si vous fouinez au rayon littérature de voyage, vous avez une chance de tomber sur L’usage du monde. Dans ce chef-d’œuvre du récit de vadrouille, publié en 1963, Nicolas Bouvier raconte son périple jusqu’en Afghanistan, en 1953 et 1954, au volant d’une Fiat Topolino bringuebalante.

Sous sa plume, on peut lire ceci: «On ne voyage pas pour se garnir d’exotisme et d’anecdotes comme un sapin de Noël, mais pour que la route vous plume, vous rince, vous essore, vous rende comme ces serviettes élimées par les lessives qu’on vous tend avec un éclat de savon dans les bordels.» Le tourisme de masse aurait filé de l’urticaire à l’écrivain.

A l’étranger, j’emporte toujours deux paquets d’Imodium en cas de nourriture épicée, et je laisse Nicolas Bouvier

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