La foi, le meilleur des chauffages
Angélique Eggenschwiler
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Le mot de la fin
Rome, quelque part entre la villa Borghèse et les siècles d’histoire qui la séparent de notre chambre d’hôtel. Je suis tombée sur lui au hasard d’une rue en chantier. Lui, ou plutôt sa chambre à coucher.
Une chambre au confort sommaire, des marches en guise de sommier et un rayon de soleil pour tout radiateur. Juste derrière le panneau compressé, il y a la valse des pelleteuses et devant le mur de pudeur, celle des passants. Au centre enfin, au centre de ce foutoir fait de petites miettes d’une existence en éclats, il y a le Christ. Un Christ de papier à la Miséricorde étincelante qui fait sans doute office de lampe de chevet. Quand la nuit tombe, et glace, et tue. Quand les couvertures et l’espoir ne suffisent pas. Je me suis approchée discrètement, sur la pointe de mes chaussons imaginaires pour lire l’inscription: