La journée était magnifique, mais…
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Les remontées mécaniques étaient à l’arrêt ou prises d’assaut et l’on avait décidé d’aller luger. Mais nos pauvres bobs, perdus sur l’herbe du jardin, faisaient triste mine. Les champs verdissaient à perte de vue et trouver une pente enneigée semblait mission impossible. Claudio, mon beau-frère, nous avait d’ailleurs dit que le chemin était dégagé jusqu’à sa cascina (en Valais on dit «mayen») de pierres nobles qu’il a retapée là-haut, non loin du Gothard. Et il nous a proposé de monter pour la journée.
Comme les enfants (les filles et leurs cousins) étaient partants pour cette équipée qui n’était pourtant pas de tout repos, nous avons beurré les sandwiches, empli les gourdes, et nous sommes partis à l’assaut des sommets. Nous étions une bonne dizaine, chaussures de marche aux pieds et conversation joyeuse aux lèvres, à longer les alpages. Les enfants se sont vite débarrassés de leurs vestes et bonnets superflus (de peur qu’ils aient froid, les mères les avaien