La mauvaise foi des statisticiens
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Il se dit ceci: «Il y a plus de morts du Covid aux Etats-Unis qu’il y eut de soldats américains tués pendant la Seconde Guerre mondiale.» C’est semble-t-il l’information du moment, à côté de l’arrivée au pouvoir de Biden. Je lis, je relis, et je me demande ce qu’on veut bien m’expliquer.
Les décès sont par essence incomparables. On ne peut les résumer à une simple addition et moins encore aux calculs d’apothicaires dont on nous gave, je ne sais pourquoi, depuis le début de la pandémie, et qui sont de plus en plus déconnectés de toute raison.
Quel est le rapport entre les victimes d’un virus et les soldats qui débarquaient sur les plages de Normandie pour mettre fin au nazisme? Ressortir les combattants morts comme on dénombre les lits disponibles dans les hôpitaux a-t-il un sens?
On peut alors noter qu’entre 1939 et 1945, il y eut effectivement un peu plus de 400 000 morts américains causés par la guerre, alors qu’en URSS, on en comptait entre 22 e