Le blues de la mi-août
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Il y a le saucisson aux herbes, les chips, les olives, et le vin blanc. Parfois, un léger coup de vent fait s’envoler deux serviettes et l’on demande aux gamins d’aller les ramasser. On a sorti les cartes, et on se plaint parce que la tante Simone ne retrouve plus les fléchettes. Le soleil tape fort. On a ouvert les parasols, et on les déplace au fil de la journée.
Deux oncles et un cousin jouent du couteau dans le pot de moutarde pour badigeonner la viande, et l’odeur du charbon de bois parfume la colline. Il y a des rires et des amis, des phrases trop souvent répétées, des blagues scabreuses racontées un peu fort parce que ce n’est pas la toute première bouteille.
Il y a les boules de pétanque, ceux qui pointent en rigolant, et ceux qui commentent leur moindre coup puis qui réécriront la partie durant le repas. Les enfants voudra