Le paradis, c’est les autres
marie hayoz
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Le mot de la fin
Bien sûr, nous n’aurons pas été tout à fait seuls. Nous aurons quand même vu mamie à Noël, nous nous serons réunis de temps à autre, nous aurons rentabilisé notre webcam, enlevé et remis le petit bout de post-it collé dessus comme un bastion de notre intimité. Nous avons dépassé parfois le quota conseillé de cinq, puis dix, puis comme on veut, puis de nouveau cinq.
En cette période de flou, on a fait ce qu’on pouvait pour garder l’œil sur les personnages principaux de nos vies sociales accidentées. Pourtant il manque un truc, un bruit de fond. On se croirait dans un film sans figurants. Plus d’inconnus, ou à peine, à moitié sous leur masque. Où sont tous ces gens qu’on rencontrait parfois mais qu’on subissait surtout? Où est cette humanité dont on se