Le silence se fait à nouveau entendre
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
Vous avez entendu? Non rien. Justement. S’il y a bien une chose qui a changé depuis le début de la pandémie, c’est ça.
Nous avons mis le bruit en quarantaine. Le confinement ressemble à un long jour de neige. Vous savez, ces dimanches poudrés où vos pas crissent sans écho sur les restes de giboulées? Vous vous écoutez alors marcher, respirer… vous vous entendez vivre.
Vous entendez ceux qui d’ordinaire se taisent. Le chant des tilleuls, le cri des corneilles qui se disputent un éclat de noix sous vos fenêtres.
Vous redécouvrez la voix du printemps, celle des merles qui s’apostrophent sur le toit des forêts, le bruit d’un sécateur, la table de jardin qu’on époussette. Qui l’eût cru, qu’un jour les routes se tairaient, étouffées par la rumeur des oiseaux