Les gaietés de la gymnastique
anne rey-mermet
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Le mot de la fin
En ville, le long des trottoirs, des bancs d’adolescents en training zigzaguent à vitesses variables. Il y a les flèches devant, ravis de s’égailler en plein air entre deux leçons en classe, le gros de la troupe, puis les traîne-savates dont la moue boudeuse situe le peu de motivation. C’est la rentrée pour toutes les disciplines, y compris celle qui représente une soupape bienvenue ou une torture: la gymnastique.
Comme la météo le permet, les enseignants à cuissettes emmènent leurs élèves prendre le bon air dans le parc. Certains se rêvent en star de l’équipe de football ou en nageuse d’élite. D’autres préfèrent cultiver un teint diaphane, un corps gracile et une musculature molle, posture antédiluvienne de l’intellectuel dégingandé.
Parmi les milliers d’heures sédentaires d’une scolarité obligatoire, les classes de gymnastique ont une saveur particulière, qu’elle soit douce ou amère. Déjà, il y a le vestiaire, hantise des pudiques, des grassouillets