Le mot de la fin

On n’était pas confiné mais on ne bougeait pas trop du week-end. On avait seize ans et un immense besoin de temps pour ne rien faire. Sitôt que des parents avaient déserté les lieux, on se pointait en boguet, et on se vautrait dans le salon avec des pizzas et de quoi boire. Cette fois-là, c’était chez Véronique. Et alors que nous nous amollissions devant la télé, Yvan avait dit qu’il pouvait nous en trouver.

Quelques-uns qui n’y connaissaient rien se sont extasiés. Sauf Ben, qui avait des attitudes de vieux sage, à savoir de celui qui en avait déjà goûté et qui n’a pas envie qu’on lui dénie son expertise.

Yvan a expliqué que le gars qui lui en vendait fournissait aussi des groupes rock qui tournaient partout en Europe. C’est alors que j’ai compris qu’on parlait de shit