Le mot de la fin

Matthias, mon petit frère, est trisomique. Je n’ai rien de particulier à dire sur le sujet, pas de théorie à défendre sur le handicap. C’est mon frère. Je n’en ai pas d’autre et je ne l’aurais échangé contre aucun autre. Voilà pour l’essentiel.

Il se trouve simplement que les années et les rencontres m’ont montré combien la fréquentation du handicap en dit long sur les êtres. Mon frangin est un formidable révélateur. Il colorie les braves gens comme les salauds. Et des salauds, il m’en a fait voir quelques-uns.

Matthias vit dans une ville romande qui n’est ni Fribourg, ni Lausanne. Il a toujours aimé les journaux. Sans les lire vraiment, puisqu’il déchiffre plus qu’il ne comprend les informations. Mais, son journal du samedi, a toujours été importan