Mélodie d’un orage de montagne
michaël perruchoud
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Le mot de la fin
Le ciel bleu semble encore uni d’un bout à l’autre de l’horizon. On ne devine pas les nuages noirs qui bordent les sommets, vers l’ouest, on est ailleurs, dans l’été jusqu’au cou, l’été en mode insouciance, en mode somnolence. La chaleur est certes moins pesante qu’en ville, mais au petit picotement que l’on ressent à la base de la nuque, on se dit qu’on aurait dû remettre un peu de crème solaire. Seulement, le tube est trop loin, dans l’encadrement de la fenêtre, et la flemme est une spécialité dans laquelle on progresse très vite durant les vacances.
L’après-midi doit se résumer à cette chaise longue au tissu déchiré par endroits, à la paire de lunettes de soleil posée sur l’accoudoir, au bouquin dont on reprend cinq fois le même chapitre s