Mémé au chalet pour respirer l’été
michaël perruchoud
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Le mot de la fin
Papa m’avait prévenu au téléphone: «Cette année, ça va être compliqué de faire monter mémé.» Et je me suis dit qu’effectivement, entre ses yeux qui partaient vers l’ombre et ses jambes qui ne voulaient plus, ça risquait d’être coton sur l’escarpé sentier qui menait au chalet. Elle est finalement montée couchée, en transat version bricolée, avec des roues de guingois qui tremblaient sur leur axe.
Je tirais, mon père poussait, et ça la faisait rire, mémé. «Vous croyez que je mérite toute cette peine?», qu’elle disait de sa voix que je ne pourrais imaginer fâchée. Elle s’est relevée à destination, semblant apprécier ces paysages qu’elle connaissait si bien et qu’elle ne voyait plus qu’au travers d’u