Nous et nos minutes buissonnières
marie hayoz
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Le mot de la fin
Devant moi est alignée la vingtaines d’outils inquiétants dont seuls les bourreaux et les dentistes ont le secret. La fraiseuse n’en finit pas de fraiser mes tristes dents et je me demande comment j’ai pu en arriver là.
On me l’avait pourtant dit, j’étais prévenue. Le fil dentaire, parce que sinon la plaque, les espaces interdentaux, bien dans les deux sens, rincer après, et patati et cetera. Alors pleine de bons sentiments, j’étais passée dans une des six pharmacies de mon quartier et j’avais acheté non seulement du fil dentaire mais aussi des brossettes.
Hourrah à moi. Les premières semaines je brossetais consciencieusement deux fois par jour, puis une, puis de temps à autre, puis plus du tout jusqu’au prochain rendez-vous chez le dentiste, jusqu’au prochain regard réprobateur de son assistante. &la