Nous nous fichons du monde
Pascal Bertschy
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Le mot de la fin
Patatras, le monde est cul par-dessus tête! Les crises suivent les tragédies, les événements déments accélèrent de profonds mouvements géopolitiques, les nouveaux désordres lézardent les ordres anciens, et je vous passe le reste. Effrayant? Oui, et passionnant!
Vu de notre pays, épargné pour l’heure par les cataclysmes planétaires, le monde n’a jamais été aussi passionnant à observer. Pour n’importe quel journaliste attaché à l’actualité internationale, c’est une période de rêve. D’ailleurs, si je m’écoutais, je postulerais dare-dare à la rubrique étrangère du journal. Sauf que je me demande qui parmi vous se donnerait la peine de lire mes articles…
Le monde ne fait plus recette, n’intéresse guère les foules. Oh, d’ici, je vous entends protester: non non, chroniqueur, tu as tout faux! Ici en Suisse, nous nous passionnons pour les cultures de partout, nous avons pour les pays une curiosité sans limite et ne cessons de voyager. Alors calmos, le chroniqueur