Le mot de la fin

Depuis quelque temps, je supervise des devoirs dans un foyer d’accueil extrascolaire. Il n’y a rien à faire, en deux temps trois équations à une inconnue, vous vous y attachez à ces gamins.

Ils sont drôles, touchants, parfois un peu cabossés. Alors quand le petit Sofiane qui collait deux «r» à courir vous ramène un cinq en contrôle de français, forcément, vous êtes fier de lui. Vous vous dites qu’il y a un peu de vous dans cette bonne note, un peu de vos encouragements et beaucoup de vos: «Tu manques d’air en courant.»

Oui vous en êtes fier de ces gamins. Vous êtes fier d’Ethan qui se met au théâtre même si «c’est pour les filles» et de la petite Margot qui veut être cheffe d’entreprise. Vous vous dites que tout n’est pas perdu, malgré Ti