Pépé n’est pas mort le 1er avril
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Asthme, emphysème, les diagnostics ont souvent fluctué… mais ils ne changeaient rien à la triste évidence: Pépé respirait mal. Pépé traînait ses poumons atrophiés au fil des jours.
Je l’ai toujours connu avec la voix éraillée et le souffle difficile. Pas déprimé, non, et résigné encore moins. Pépé avait l’âme alerte et jetait un regard amusé sur le monde. J’ai son rire dans un coin de l’oreille, et je peux l’entendre encore en fermant les yeux. Mais la maladie l’avait fait plus vieux que son âge.
Il ne marchait pas vite, Pépé, et il avait besoin de pauses. Mais quand il s’installait dans son fauteuil, quand il nous rejoignait au chalet et allait s’asseoir sous les arbres, à l’autre bout du terrain, j’aimais laisser