Petit manuel de déboulonnage
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Ados, en classe, nous arrivions à trouver des allusions scabreuses derrière n’importe quelle consigne. Je me souviens de cours de géographie où nous pouffions à nos bureaux, tant les explications des professeurs n’étaient plus à nos yeux qu’une escalade dans l’ambigu ou le franchement grivois.
Si l’on se concentre un peu, si l’on regarde le monde de biais, on peut y dénicher tout ce que l’on veut, et chacune de nos phrases peut faire l’objet d’un acte d’accusation. «Tu trouverais des paroles scandaleuses dans n’importe quelle chanson?», m’a demandé le copain devant qui je me livrais à ces pompeuses affirmations. «Avec un brin de mauvaise foi, oui, je relève le gant!» Il m’a alors défié de dévoiler la face sombre de Je l’aime à mourir de Francis