Le mot de la fin

C’est un copain qui m’appelle, parce qu’on en oublie presque de prendre des nouvelles. On a l’impression d’avoir beaucoup de choses à se dire, puis on remarque que la mollesse des temps nous a miné l’enthousiasme. Alors, on tourne en rond en essayant d’éviter le sujet, celui qui nous use et rend médiocre le moindre de nos propos.

Parlons donc d’autre chose. «Ah oui, j’ai vu un truc marrant» qu’il me dit. Ah bon? «J’ai lu tout à l’heure un classement des présidents américains en fonction de leur QI. Bon, y avait pas Trump… Mais tu aurais imaginé, toi, que Clinton est plus intelligent que Roosevelt?»

Euh, non, a priori pas, mais le problème avec les informations qu’on nous balance sans précaution, c’est qu’on ne prend plus le temps de les retourner dans sa t