Vite, réapprenons à nous ennuyer!
Pascal Bertschy
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Le mot de la fin
Il n’y a plus grand-chose à faire, paraît-il. Le temps se traîne, le monde tourne au ralenti, la lassitude gagne les esprits. Novembre et virus font un drôle de mélange. Ils grippent notre quotidien, mettent la vie entre parenthèses. D’un coup, ils remettent au goût du jour la vieille question de Lénine: «Que faire?»
S’ennuyer est la bonne chose à faire en ce moment. C’est l’occasion ou jamais! Seulement, en 2020, sait-on encore s’ennuyer? Le mode d’emploi s’est perdu, c’est à craindre. Et l’ennui ne saurait être de la partie: il s’agit plutôt de le combattre, de le chasser, de l’éviter, comme on nous l’a si bien appris.
D’ailleurs, sous nos latitudes, les parents ne s’empressent-ils pas de mettre les enfants très tôt à l’abri? De peu