Le mot de la fin

En fouillant le grenier familial, j’ai exhumé la collection d’Almanachs de mon arrière-grand-maman. Ah les Almanachs! Des petits riens cousus de petits caractères pour dire le temps qui passe, offrir un peu d’éternité à ces anonymes félicités pour leur moutarde ou leur longévité.

J’ai emprunté quelques exemplaires pour parcourir tranquillement ces décennies de girons des fanfares et autres anniversaires de mariage.

J’ai aimé me promener dans cette Broye d’autrefois, détailler les coupes de cheveux, comparer les prix des semis et m’offusquer de l’inflation. Et puis ça m’a fichu le blues.

Oui, ça vous mine le moral, tous ces «chers disparus» qui s’accumulent au fil des ans. Cette conjoncture qui s’effrite, ce papier qui s’écorne et ces