La Liberté

Là où il y avait aussi de quoi rire

«Bienvenue au club!» • Après une semaine, il est déjà permis de dire merci, on a droit à un beau Mondial. Avec un niveau de jeu qui vole haut, un bon esprit, mais aussi d’irrésistibles drôleries...

Pascal Bertschy

Publié le 19.06.2014

Temps de lecture estimé : 3 minutes

On est d’accord. Avec ce que l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas ont montré d’entrée, avec la surprise Costa Rica et deux ou trois autres combines, cette première semaine a été parfois belle à pleurer. 

Question jeu et bon esprit, rien à dire, on a droit à un beau Mondial. Il l’a été d’autant plus, jusque-là, qu’il a réservé aussi des moments propices à la détente ou à la rigolade. Je ne sais pas vous, mais moi, quand c'est trop, j’éclate de rire. Or, depuis une semaine, j’ai ri quelquefois. En particulier grâce aux Brésiliens.

Les chèvres des surfaces 

Me suis boyauté par exemple en voyant Fred et Hulk jouer non pas aux renards, mais aux chèvres des surfaces. La fois où Fred a failli toucher le ballon, j’ai même frisé le fou rire! 

Me suis bien marré aussi en découvrant que ce bon vieux Scolari préférait titulariser cette betterave de Luiz Gustavo ou cette laitue de Ramires plutôt que le bon Hernanes. 

Vraie pinte de bon sang, encore, avec tous ces joueurs brésiliens qui lèvent les yeux et les doigts au ciel pour en appeler à tout propos au Seigneur. Les «Auriverde» qui sont les derniers à ne pas savoir que Dieu a cessé depuis 1982 d’être brésilien, si ce n’est pas comique!

Le match Messi-Bosnie en direct

Me suis aussi bidonné, cela dit, en découvrant les équipes de France et du Honduras privées d’hymnes nationaux pour cause de panne de sono. Trop drôle!

Me suis tenu les côtes en observant surtout le boulot des réalisateurs télé. Notamment celui qui a orchestré Argentine-Bosnie en faisant 673 gros plans sur Lionel Messi, comme s’il s’agissait d’un match Messi-Bosnie. 

Très rigolo aussi, le réalisateur de Pays-Bas-Espagne: il s’est fendu d’une telle orgie de plans sur Del Bosque et sur le banc espagnol, à la fin, qu’il a raté les deux dernières minutes du match. Le jeu est devenu si accessoire, pour la télévision, qu’on n’hésite plus à lui couper le (coup de) sifflet (final). Les réalisateurs engagés par la FIFA pour nous montrer tout et n’importe quoi au détriment du jeu, quel gag! Mais du moment que ça fait plaisir à tata Josiane et aux milliards de gens qui regardent le foot sans forcément s’intéresser au foot lui-même...

Djorkaeff et son vocabulaire limité

Plus anecdotique, me suis tapé le cul par terre en entendant sur TF1 les commentaires désopilants d’un consultant incapable d’aligner correctement trois phrases. C’est qui, lui? Renseignements pris sur le Net, il s’agissait de l’ancien joueur Youri Djorkaeff. Deux cents mots de vocabulaire à tout casser. On me dira que c’est deux fois plus que Ribéry, mais bravo quand même, le gars est à mourir de rire!   

Enfin, pompon de la poilade, l’arbitrage vidéo sur la ligne de but. La «goal line technology», oui, que vous étiez des milliards à réclamer depuis des années. Ben voilà, lors de France-Honduras, votre machin truc a validé son premier but dans l'histoire de la Coupe du monde.

Convaincu à 100%, vraiment?

Vous a-t-il montré de façon claire et nette que la balle avait franchi la ligne? Non, sérieux, êtes-vous convaincu à 100% qu’il y avait but? Premier clic, premier verdict de votre appareil et premier doute: j’ai tellement ri, sur le moment, que j’en ai encore les larmes aux yeux. 

Désolé, devant l’énormité de certains gags, je pleure et je ris en même temps. C’est comme ça, même que ça m'arrive de plus en plus souvent. Vous croyez que c’est l’âge?

 

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