Chasseurs vs cueilleurs
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Pour notre premier potager, nous avions mis le paquet. Graines, outillage et planification millimétrée des plantations: nous débordions d’enthousiasme à l’idée de passer de chasseurs d’actions au supermarché à cueilleurs de tomates cultivées avec amour. C’était compter sans la météo, qui nous apprend que la patience est la qualité première du jardinier. En attendant la cueillette, c’est un tout autre scénario qui se joue sur notre lopin de terre. Tapi derrière le bassin ou prêt à bondir entre les marguerites, ce cha(t)sseur ne manque pas de patience, lui. Si parfois nous empiétons sur son territoire, il nous observe de loin, attend que nous ayons semé nos carottes puis, à peine le portail refermé, se faufile sous le grillage, emprunte le chemin dallé (poli, le félin ne piétine jamais nos plates-bandes) et se remet à son poste de guet. Après de longues minutes d’immobilité, d’un geste vif, il cueille sa proie à la sortie de son terrier, puis s’en va la déguster au bout du chemin, à d