De l’automne à l’hiver, il n’y a que quelques kilomètres
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Des voitures abandonnées sur l’autoroute. Des camions gisant tels des bateaux fantômes. Film apocalyptique? Non, le col du Pertuis, en France, que j’ai franchi avec mon cher et tendre le jour où l’hiver a débarqué en mode fête surprise. Dans un village, des gens nous confient avoir été piégés la veille par la neige. Ils ont dû marcher des kilomètres et dormir dans la halle polyvalente. Ha, ha, voilà qui est très rassurant, mais il faut y aller. Nous slalomons entre des camions immobilisés, nous nous engageons sur une autoroute semblable à une piste de ski, et voyons des arbres menaçant de tomber sur la chaussée… «Je n’aurais jamais pensé faire marche arrière sur l’autoroute», glisse à un moment mon compagnon. Quant à moi, j’appelle les collègues au cas où il faudrait un reportage. On me répond que non, mais que si j’avais coulé à Venise, on aurait bien acheté mon témoignage (car la ville avait pris l’eau). Tout ça pour atteindre Lyon, où il n’y avait pas une once de neige... LMP