De l’autre côté de la porte, la nuit
Temps de lecture estimé : 1 minute
Il n’y a pas si longtemps, on m’a proposé de me mettre «au vert» dans une ferme jurassienne. Pas d’eau courante. Chauffage au bois. Mais avec le luxe d’être seuls au monde en pleine nature, isolés. Arrivés sur place, je m’étonne que la porte soit ouverte. Mes compagnons m’expliquent que c’est une pratique traditionnelle. Nous nous installons et débouchons nos premières bières, lorsqu’un moteur se fait entendre. La ferme se trouve au bout d’un chemin de terre battue. Personne ne s’attend à y voir débouler un véhicule tout-terrain. L’homme qui en descend ne fait pas cas de notre présence. Ni une ni deux, il arme son fusil avant de s’enfoncer dans les bois. La nuit tombe. A l’intérieur: crépitement des flammes et macaronis du chalet. Et puis de temps en temps une question. La voiture est-elle toujours