Deux soufflés et un vent
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Il a soufflé, ces derniers temps. Je vous le dis au cas où vous ne l’auriez pas remarqué. Il a soufflé durant des jours et durant des nuits. C’est peut-être pour ça que, en début semaine passée, lorsque je me suis invitée chez ma maman pour le dîner du vendredi, j’ai insisté pour qu’elle me fasse son fameux soufflé. Un soufflé à couper le souffle. Bien doré sur le dessus, accompagné d’une salade d’endives, un régal. Ça fait bien une année que je n’en ai pas mangé, de son soufflé. Pendant toute la semaine, j’en ai rêvé de son soufflé. Toute la semaine jusqu’au jeudi en milieu de matinée, pour être exacte. Jusqu’au moment où une collègue m’a invitée à dîner chez elle. « Je fais du soufflé! ». Son soufflé à elle aussi était à couper le souffle. Et c’est avec l’impression de l’avoir trahie que j’ai expliqué à ma maman qu’elle pouvait changer son menu du lendemain, si elle le voulait. On peut le dire, je ne manque pas de souffle, mais je me suis pris un vent. Et j’ai remangé du soufflé.