J’aime la tempête. Celle qui bouscule les gens, fait hurler les arbres, fait voler les feuilles voire les branches, celle qui transforme les lacs en mini-océans, celle qui donne à la pluie et à la neige ce zébré horizontal qui vous fouette la figure et vous donne le sentiment de vivre intensément (pour un temps du moins!), celle qui transforme la plus petite promenade de quartier en traversée transarctique, qui fait passer la moindre sortie de course en expédition polaire façon Paul-Emile Victor, ou Mike Horn (cocher ce qui ne convient pas, c’est une affaire de génération). Et puis il y a la tempête que l’on entend derrière ses vitres, bien calfeutré chez soi, le feu crépitant dans la cheminée en écoutant l’hiver des Quatre Saisons de Vivaldi, avec ce sentiment rassurant de se sentir hors d’atteinte des violences de la nature et de la météo et de tenir là un excellent prétexte pour ne plus rien faire du tout. J’avoue que, l’autre dimanche après-midi, c’était un pur bonheur. YG