Jamais sans mes boules
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Sur la côte méditerranéenne, la nuit tombe vite en hiver. En me baladant sur un petit port méridional vers six heures l’autre soir, j’aperçois au loin des petites loupiotes qui se dandinent. Intriguée, je m’approche et surprends quelques boulistes irréductibles, engagés dans une partie endiablée, lampes frontales vissées sur la tête. Curieuse, j’attends respectueusement la fin d’un tour pour leur demander qui avait trouvé cette idée lumineuse. Eh bien, les lampes frontales devaient en fait éclairer à l’origine une partie de pêche nocturne. Mais, coquin de sort, la pêche n’avait pas été bonne et «comme on a toujours les boules dans la voiture, nous nous sommes rabattus sur le terrain de pétanque», me dit-on. Et là, devant une telle ferveur, je me dis que le Comité international olympique a peut-être été injuste de refuser, il y a quelques mois, d’admettre la pétanque comme discipline olympique aux prochains JO de 2024, car les boulistes ont la flamme, de jour comme de nuit! EA