L’arnaque de l’Avent
Temps de lecture estimé : moins d'1 minute
A quel moment servir de la piquette chauffée sortie d’un berlingot passe pour une bonne idée? A Noël pardi! Et pas seulement une bonne idée, un incontournable. Essayez de dégainer du gros rouge qui tache d’un cubi à un autre moment, c’est moqueries assurées, voire scandale si vous vous trouvez quelque part où l’on respecte le vin. Mais pas pendant l’Avent. Là, il devient légitime de jouer des coudes dans une foule emmitouflée, payer bien cher ladite piquette chauffée, agrémentée de beaucoup de sucre et d’un pauvre bâton de cannelle, se frayer un chemin dans l’autre sens sans renverser le contenu des verres en polystyrène sur la parka blanche d’une urbaine en goguette. Le tout compliqué par le port de mitaines. Et tout ça pourquoi? Pour s’aigrir l’estomac, s’acidifier la flore et subir les affres d’une gueule de bois au mauvais vin. La seule raison acceptable de cuire ces hectolitres en chaudron serait de liquider une fois pour toutes la production des vignobles vaudois. ARM