La blonde, la brune et la porte de la salle de bains
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Avarie de chauffage, eau gelée aux robinets, réveil le nez plissé à 5 h en raison d’un puissant fumet de soupe qui s’insinue partout. Tout ne se passe pas comme prévu durant ce petit séjour dans un hôtel de montagne. On fait contre mauvaise fortune bon cœur, du moins on essaie. Un soir, ayant attendu la dernière seconde pour s’extraire du duvet et gagner la salle de bains polaire, la brune se retrouve face à une porte coulissante impossible à ouvrir. Pas besoin de réfléchir 107 ans: le porte-serviettes s’est décalé, empêchant le coulissement du panneau. C’est le coup de grâce, la huitième plaie d’Egypte. «Passe-moi un cintre», ordonne la blonde. Las, pas de cintre, seulement des tablards dans l’armoire. «Donne-m’en un», assène-t-elle, laissant la brune perplexe. Glissant son bras et la planche dans le petit espace, en deux mouvements la blonde libère la porte, sous le regard médusé de son amie. Dans les films, ils utilisent des épingles à cheveux. La blonde, elle, manie l’étagère.