Les abysses d’une vie de maman
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Sur quoi tu vas nous écrire cette plage de vie?», me lance mon collègue, l’autre matin. Sursaut, gorgée de café avalée de travers puis clic de souris sur notre agenda commun qui me confirme l’échéance au lendemain. Moi, mauvaise élève en la matière: «T’as une idée?» Mon collègue, du tac au tac: «Les joies de ta vie de maman.» Quelle merveilleuse formule. Toujours autant mauvaise élève, j’entre cette phrase sur un moteur de recherche bien connu. Premier résultat: «L’apprentie maman passe par des phases de questionnement intense, de joie gigantesque et de dépression abyssale.» Sympa comme définition, ça donne drôlement envie de fonder une famille. «Dépression abyssale», c’est un peu exagéré quand même. Bon, bien sûr il y a toutes ces méchantes dents qui sortent en même temps, les crises de frustration à répétition, les «Non, non, non» qui font trembler les murs, les assiettes qui volent à travers la pièce, les réveils à l’aube et… ces cheveux blancs sur ma tête. Abyssal? MT