Les joies du printemps
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Je ne sais vraiment pas comment le formuler. Il viendra pourtant bien un moment où il faudra fournir une explication au voisinage, les gens commencent à se poser des questions, forcément. Deux jours qu’elle hurle à la mort à travers l’appartement, elle réveille tout l’immeuble, tout le village, tout le canton si ça se trouve! Je ne serais pas surprise en apprenant qu’on nous a dénoncés à la Société pour la protection des animaux. En réalité, ce n’est pas tant que ça me gêne, rien de plus naturel après tout et je suis sûre que la plupart des propriétaires de chats sont passés par là. Non, le problème c’est simplement la manière de l’exprimer. Il n’y a pas trente-six mille façons, il n’y en aurait même qu’une seule à vrai dire. Cinq misérables mots qui ont le don de créer un malaise quand vous les balancez à la figure de votre voisin de bon matin. Il va pourtant bien falloir que je me lance histoire de dissiper tout soupçon de maltraitance animale. Allez quoi, ce n’est pas si terrible