Les méga problèmes de riches de mon papa
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Aussi loin que je me souvienne, ma maman a toujours prôné la distanciation et la résilience face à ce qu’elle appelle les méga problèmes de riches, acronyme «mpr». Une sage philosophie que mon père peine pourtant à faire sienne malgré son respectable salaire («les impôts auront ma peau»), son immense maison («je vais tuer le satané roquet des voisins») et ses deux (!) puissantes voitures («la fiabilité Mercedes n’est vraiment plus ce qu’elle était»). L’autre jour, à l’occasion d’une visite au domaine familial, je devais justement remarquer que l’une des luxueuses allemandes manquait à l’appel, tout comme le sourire sur le visage de son propriétaire. Ma mère allait rapidement, non sans cacher un certain amusement, faire la lumière sur la raison de cette double disparition: «Ton père est fort marri d’avoir reculé dans son cabriolet avec sa berline. Mais tu le connais, il s’est cru plus avisé que son radar de recul.» Dans le registre des méga problèmes de riches, celui-ci fera indéniab