En ces temps où les relations humaines se trouvent chamboulées par le coronavirus, j’ai trouvé un endroit préservé. Dans les commerces, on croise ses semblables par obligation. Chacun y devient tour à tour cible et dispensateur de regards soupçonneux… De retour à la maison, une fois les mains soigneusement lavées, le soulagement nous envahit. Mais il est un endroit qui semble épargné par cette ambiance lourde. Je repense à ce samedi matin où je me suis lancée dans une balade dans la forêt que j’ai l’habitude de fréquenter plusieurs fois par semaine. Alors que je m’attendais à croiser les mêmes réactions de méfiance que dans les magasins, c’est le contraire qui se passe. Les êtres humains rencontrés disent «Bonjour» sur un ton parfois enjoué et souvent accompagné d’un sourire. Et là, au milieu des arbres, ça sifflote, ça bourgeonne, et ça fleurit aussi. Quel bonheur de voir la nature reprendre vie en ce début de printemps. Lui se moque du coronavirus. SB