Ma voisine est une jolie blonde célibataire, amie des bêtes qui se verrait bien en Brigitte Bardot du XXIe siècle, avocate des animaux malheureux. A condition que ledit animal ait une conscience d’humain. Je m’explique. Le berger allemand que la voisine a sauvé du refuge a voulu courser un chat. Mal lui en a pris. La voisine l’a vertement tancé et le pauvre chien est rentré à la maison la queue entre les pattes. Un copain, propriétaire d’un chenil et célibataire, était de passage chez nous. Nous avons invité la voisine à dîner. Pas insensible à ses charmes, notre ami buvait ses paroles jusqu’au moment où elle raconte avoir puni son chien parce qu’il avait coursé un chat. «Mais, malheureuse!» s’exclame le copain. «Vous ne pigez rien aux chiens! Qu’est-ce qu’il comprend, le chien? Que vous le punissez parce qu’il n’a pas attrapé le chat!» Bonjour l’ambiance. Nos deux invités, qui cherchaient à se séduire, ont passé le reste de la soirée à se regarder en chiens de faïence. EA