Poutser ou ne pas poutser, telle est la question
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Lorsque je me suis mariée, nos invités, très généreux, avaient rivalisé d’ingéniosité pour nous faire des cadeaux qui cocheraient toutes les cases ouvertes pour pourvoir aux besoins d’un nouveau ménage. Du service à escargots aux couverts à poisson en métal argenté, tout y était, y compris la traditionnelle soupière en faïence. Elle était même fastueuse, grande et baroque à souhait avec anses et fioritures de toutes sortes. En l’inspectant de près, avant de la reléguer au fond d’un placard inaccessible de ma cuisine, je m’aperçus qu’elle était toute craquelée, voire poussiéreuse. Avant, donc, de la ranger, je me dis que je devrais tout de même la poutser une fois. Aussitôt dit, aussitôt fait. Et je frotte, et je frotte. Tada! Et voilà une soupière laide, certes, mais rutilante. Et ma belle-mère de s’exclamer: «Malheureuse! L’effet craquelé, c’était exprès – pour faire ancien!» Oups! Comme quoi, c’est dans les vieilles soupières qu’on fait les meilleures soupes. Même si ce n’est qu’e