Quand un rituel sérieux fait bien rigoler
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Faire brûler un cierge. Cette coutume est aux catholiques ce que le bâton d’encens est au chaman. Cette sorte d’offrande me relie aux trop nombreux disparus parmi mes proches. En ce jour de mai, je passe à l’église de Bourguillon avec mon petit dernier. Mais souffle une bise aussi glaciale que mordante. Pas une flamme! Et surtout aucun fumeur pour me prêter son feu. Une solution: enflammer mon lumignon avec un autre déjà allumé à l’intérieur de l’église. Premier essai: je n’ai pas franchi la porte que le zéphyr fribourgeois réduit ma tentative à néant. Nouvel échec. Je ne vais tout de même pas poser un cierge éteint: ça porte malheur! Nouvelle tentative: une flamme en sursis et tremblotante fait sourire mon petit dernier. Le rituel sérieux et solennel tourne au burlesque. Il y a des jours où faire brûler un cierge revient à jouer avec le feu, à moins que ce ne soit le feu qui se joue de moi? S’il me voyait, mon ami Roger, qui repose à deux pas, rigolerait lui aussi, en allumant sa c