Se glisser dans la peau d’un local
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«Sortez de votre zone de confort», nous a-t-on dit dans notre master de journalisme à l’Université de Neuchâtel, avant que je débarque au mois de mars comme stagiaire à La Liberté. Chose faite, je n’avais jamais mis un pied à Fribourg (à part la fois où l’on m’a initiée aux burgers du Popu le lundi soir). Bref, j’arrivais déjà avec un handicap. Le deuxième – et le plus important – étant que je sois Française. J’ai pourtant tenté, tant bien que mal, de passer pour une locale, que ce soit auprès de mes collègues ou des Fribourgeois rencontrés sur le terrain. Mais plusieurs situations cocasses m’ont rapidement fait déchanter: on me parlait de l’HFR, «la cheffe de quoi?» Cramée. «Vous pouvez m’épeler Ruffieux?» Cramée. Et alors que je pensais avoir fait le tour des mots typiquement suisses après sept ans de vie dans le pays (cornet, chiclette ou papier ménage), voilà que l’on me sort «Q-tips». Encore cramée. A ce jeu de dupes, je ne trompe décidément personne. PM