Stupeur ce midi. A l’heure de payer l’addition, point de portefeuille, pas même un feuillet. D’aucuns auraient salué là une subtile pirouette d’avare, esquivant la douloureuse par un opportun égarement. Mais ma mine aussi vide que mes poches plaide en ma faveur. Me voici lancée dans un contre-la-montre façon A la recherche de l’argent perdu: maison, voiture, bureau, physio, re-voiture, re-bureau, re-physio. Je retisse la toile des souvenirs, remonte le fil de ma journée et démonte jusqu’aux tapis de voiture. En vain. Alors que je dresse l’inventaire des 101 cartes que contenait le crapaud bedonnant, mon portable – tiens, un truc que je n’ai pas encore perdu! – sonne soudain. Miracle! Une dame a trouvé la pauvre chose esseulée devant un bâtiment et, avisant les cartes de physiothérapie, l’a ramené… à la pharmacie. De quoi panser fissa mes angoisses! Alors à vous Madame, qui, à l’heure où tout se perd avez su garder toute intégrité, je dédie ces quelques mots, en guise de billet! NR<