Tu ne céderas point
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On ne va pas se mentir, l’hiver guette, et même si, en temps normal, je viens au bureau à pied, ce matin-là, en sortant de la gare, le bus me fait de l’œil, toutes portes ouvertes (et chauffage allumé). Instant d’hésitation: n’est-ce pas un signe du destin? Je saute dedans, et tous les étudiants qui se trouvent derrière moi font de même. Ce concentré de science m’accule au centre du véhicule, là où il y a l’accordéon, aucune fenêtre et encore moins de porte! Mon regard se tourne vers les allées bondées de part et d’autre. Le bus avale les arrêts à une vitesse folle. La panique me gagne: vais-je pouvoir m’extirper de ce monstre roulant? Tandis que le véhicule freine, je tente de me frayer un passage, mais la «forêt» est bien trop dense. Il faut s’avouer vaincue. La tyrannie de la majorité m’emporte jusqu’aux Charmettes, où le bus déverse son flot d’étudiants. Quant à moi, j’en suis quitte pour revenir vers La Liberté. Mon podomètre me nargue en me disant que je n’avais qu’à ne pas cé